Urgent: Petition Pour Alem Dechasa

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Appel du 29 Avril 2012 
Le 9 Mars 2012, Alem Dechasa est férocement battue par son recruteur, à Beyrouth, devant le consulat d’Éthiopie, son pays natal. L’opinion découvre la situation par la diffusion d’une vidéo amateur mise en ligne sur le web et qui a fait le tour du monde. Quelques jours plus tard, elle se donne la mort en s’étranglant à l’aide du drap de son lit, à l’hôpital psychiatrique du couvent de la Croix où elle a été internée par son agresseur.
Telles que Alem Dechasa, elles sont des centaines de victimes, exposées aux propos xénophobes, et à la violence verbale et physique, provocant parfois des morts tragiques, sans faire de bruit, sans déranger les consciences. Elles sont éthiopiennes, népalis, philippines, sri-lankaises… Souvent jeunes mères de familles, elles sont contraintes de s’éloigner de leurs enfants en bas âge pour subvenir à leurs besoins les plus essentiels. Employées de maison au Liban, elles sont parfois intégrées à la famille et correctement traitées, elles n’en sont pas moins, fréquemment, maltraitées, battues, ou encore violées par leurs employeurs et systématiquement exclues du droit. Dans ces cas de figure, Elles sont à l’entière merci du bon vouloir de leur « maître » employeur qui décide seul et impunément de leur moindre marge de liberté de mouvement.
Au fil des années, cette forme d’esclavage moderne a fini par entrer dans les mœurs d’une partie non négligeable de la société libanaise avec la complicité de pouvoirs publics complaisants qui s’accommodent d’un système juridique discriminatoire sachant que le Code du travail libanais stipule dans son article 7: « Sont exceptés de la présente loi les domestiques dans les domiciles des particuliers ».
Ce traitement inhumain doit cesser. La loi doit l’interdire Aussi, appelons-nous écrivains, artistes et intellectuels attachés aux droits de l’homme, à se joindre massivement à la marche pour les droits des employées de maison organisée à Beyrouth le 29 Avril 2012, par le mouvement Anti-raciste : ARM, Nasawiya, PCAAM, Insan, Kafa (enough) Violence & Exploitations, de même que quelques représentants immigrés. La marche partira à Midi de Dawra en direction de Monot, où un Festival est prévu sur la place de l’Eglise Saint-Joseph. Les participants se retrouveront autour de plats, de musiques et de danses originaires du Sri-Lanka, Madagascar, Népal, Philippines, Soudan, Ethiopie et Bengladesh.

Premiers signataires
Rita Bassil El Ramy (Poète- Journaliste), Roger Outa (Poète-Journaliste)

Marie-Thérèse Atallah (Maire adjointe du XIV ème arrondissement de Paris),
Dominique Eddé (Auteure), 
Gérard Khoury (Ecrivain-Historien), Pierre Hassner (Chercheur), 
Olivier Mongin (Philosophe-Directeur de la Revue Esprit), 
Jocelyne Saab (Cinéaste-Photographe),
Jabbour Doueihy (Romancier), Hana Jaber (Chercheure),
Carole Corm (Journaliste), 
Joseph Bahout (Politologue), Michel Cassir (Poète-Universitaire), 
Gérard Béjjani (Romancier-Universitaire), Tania Hajithomas Mehanna (Editrice-auteure), 
Hyam Yared (Romancière), Sylvana El Khoury (Critique Littéraire), 
Nabil Azan (Metteur en scène-Ecrivain), Bachir Hilal (Journaliste), 
Antoine Daher (Rédacteur en chef Elle Oriental), Jacqueline Gesta (Réalisatrice-Photographe), 
Anne-Marie Eddé (Historienne), 
Salam Kawakibi (Politologue) , Sonia Dayan-Herzbrun (Chercheur- directrice de la Revue Tumultes), 
Lucien Georges (Journaliste), Anne-Marie El-Hage (L’Orient-Le Jour), 
Jeanine Mossuz-Lavau (Chercheure), Hazem Saghiyeh ( Ecrivain- Journaliste), 
Yehia Jaber (Poète- Metteur en scène), 
Rita Khoury (Ecrivaine-Journaliste), Akl Awit (Poète- Journaliste), 
Paméla Chrabieh Badine (Chercheure), Dalia Obeid (Chercheure), 
Carole Mezher (Comédienne), Chaza Charafeddine (Artiste plasticienne), 
Nada Ghosn (Responsable culturelle), Sanaa Al- Khoury (Journaliste).
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